Aujourd’hui, en parcourant un forum de bibliophiles, je suis tombé sur un cas fascinant qui illustre bien la complexité du métier de commissaire-priseur et les surprises que peuvent réserver les ventes aux enchères.
Un acheteur a remporté un livre illustré de Balzac, estimé à environ 200€, mais l’annonce précisait qu’un autre ouvrage lui était "joint". Rien d’exceptionnel a priori... Sauf que le livre ajouté n'était autre qu'une édition originale du Siècle de Louis XIV de Voltaire, imprimée sous un pseudonyme en 1751, avec une fausse adresse à Berlin. Reliée en maroquin rouge par le grand relieur Kauffmann-Horclois, cette pièce rare et précieuse vaut facilement 800€ ou plus.
Pourquoi un commissaire-priseur joindrait-il un ouvrage aussi prestigieux à un lot de moindre valeur, sans même le signaler en photo ? Plusieurs hypothèses : une erreur de catalogage, un manque d’expertise en livres anciens ou encore la volonté de rendre un lot plus attractif. Mais dans ce cas précis, il semblerait que le vendeur (et l’expert de la vente) n’ait pas identifié la vraie valeur du Voltaire.
Moralité ? Pour les bibliophiles avertis, les ventes aux enchères restent une mine d’or… et parfois, les meilleures trouvailles viennent d’une simple mention "on y joint".
Avez-vous déjà vécu une expérience similaire en salle des ventes ?
LC, Paris, 2024.