jueves, 1 de agosto de 2024
Paris, je t'aime (III)
Alors que le Colisée de Rome restera pour toujours un édifice ancien mais moderne et authentique, la cathédrale Notre-Dame de Paris, encombrée encore d'échafaudages, sera toujours questionnée sur une partie importante de son architecture. Après sa reconstruction suite à l'incendie de 2019, elle paraîtra encore plus médiévale et probablement encore questionnée. Je tenterai d'approfondir ces points dans les jours à venir.
Parlons donc de Paris, une ville où existent aussi des édifices sincères. Trois exemples me servent toujours de fil conducteur : (1) la place des Halles et ses environs, (2) le Centre Georges Pompidou et (3) la pyramide du Louvre. Ces architectures, projetées et construites dans des circonstances diverses entre 1970 et 2020, sont sans mensonge.
Ces trois édifices, intégrés avec une volonté politique claire, font partie de la colonne vertébrale du Paris des années à venir. Dans la capitale de la restauration violletienne, trois édifices impressionnants s'alignent dans une thèse contraire : celle qui défend que seule la sincérité contemporaine permet de valoriser le patrimoine architectural reçu. Les bâtiments anciens ne sont pas des bâtiments du passé mais du présent tant qu'ils sont utilisés. Intervenir dans les centres historiques comme s'ils étaient figés dans le passé implique de les contaminer de falsification historique.
Aujourd'hui, en se promenant dans Paris, il est difficile d'identifier ce qui est authentique de ce qui est reconstruit, car les deux ont été uniformisés, effaçant à jamais les traces de ce qui a existé.
En prolongeant cet axe, le musée d'Orsay nous permettra d'étudier une autre voie, moins conceptuelle mais plus proche de l'école française. Le résultat est fastueux, tant en ce qui concerne le contenant – l'ancienne gare – que le contenu – les collections d'art du XIXe siècle (1848-1914) et la plus grande collection de peintures pré-impressionnistes, impressionnistes et post-impressionnistes. Un délice, mais une restauration architecturale dans certains aspects douteuse. Une intervention qui a mal vieilli mais qui a été bien inaugurée politiquement.
Les vicissitudes de ces quatre édifices et d'autres que je commenterai plus tard, répartis dans des arrondissements adjacents et reliés par un axe touristique artificiel, m'aideront à développer mon point de vue sur la ville. J'argumenterai certaines de mes thèses (comme la nécessité d'architectes-auteurs étrangers dans les projets les plus controversés) et exposerai mes conclusions, fruits d'une expérience internationale dans la restauration de bâtiments et centres historiques en Amérique du Sud et en Europe du Sud-Ouest.
J'aime parler de ces émeraudes authentiques que les Parisiens ont serties dans une ville qui combine des perles de valeur et d'origines diverses.
Photographie, Antiquités, l'Encyclopédie Diderot, collection particullière Luis Cercos, vers 1762.
Luis Cercos, conservateur de patrimoines, Paris, 2024.
Parlons donc de Paris, une ville où existent aussi des édifices sincères. Trois exemples me servent toujours de fil conducteur : (1) la place des Halles et ses environs, (2) le Centre Georges Pompidou et (3) la pyramide du Louvre. Ces architectures, projetées et construites dans des circonstances diverses entre 1970 et 2020, sont sans mensonge.
Ces trois édifices, intégrés avec une volonté politique claire, font partie de la colonne vertébrale du Paris des années à venir. Dans la capitale de la restauration violletienne, trois édifices impressionnants s'alignent dans une thèse contraire : celle qui défend que seule la sincérité contemporaine permet de valoriser le patrimoine architectural reçu. Les bâtiments anciens ne sont pas des bâtiments du passé mais du présent tant qu'ils sont utilisés. Intervenir dans les centres historiques comme s'ils étaient figés dans le passé implique de les contaminer de falsification historique.
Aujourd'hui, en se promenant dans Paris, il est difficile d'identifier ce qui est authentique de ce qui est reconstruit, car les deux ont été uniformisés, effaçant à jamais les traces de ce qui a existé.
En prolongeant cet axe, le musée d'Orsay nous permettra d'étudier une autre voie, moins conceptuelle mais plus proche de l'école française. Le résultat est fastueux, tant en ce qui concerne le contenant – l'ancienne gare – que le contenu – les collections d'art du XIXe siècle (1848-1914) et la plus grande collection de peintures pré-impressionnistes, impressionnistes et post-impressionnistes. Un délice, mais une restauration architecturale dans certains aspects douteuse. Une intervention qui a mal vieilli mais qui a été bien inaugurée politiquement.
Les vicissitudes de ces quatre édifices et d'autres que je commenterai plus tard, répartis dans des arrondissements adjacents et reliés par un axe touristique artificiel, m'aideront à développer mon point de vue sur la ville. J'argumenterai certaines de mes thèses (comme la nécessité d'architectes-auteurs étrangers dans les projets les plus controversés) et exposerai mes conclusions, fruits d'une expérience internationale dans la restauration de bâtiments et centres historiques en Amérique du Sud et en Europe du Sud-Ouest.
J'aime parler de ces émeraudes authentiques que les Parisiens ont serties dans une ville qui combine des perles de valeur et d'origines diverses.
Photographie, Antiquités, l'Encyclopédie Diderot, collection particullière Luis Cercos, vers 1762.
Luis Cercos, conservateur de patrimoines, Paris, 2024.
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