lunes, 8 de julio de 2024

La restauration contextuelle d'architecture (II)


La question de savoir comment cela s'est passé

« L'histoire de l'art n'est pas une science. Aucun de nous n'était présent lorsque ces œuvres ont été réalisées et, bien que nous puissions être sûrs que la vision générale de la Renaissance, obtenue au fil des années de connaissance de l'histoire de la peinture en Italie, est plus précise que la version que nous lisons dans les Vies de Giorgio Vasari, nous devons admettre une certaine marge d'erreur dans notre point de vue. » (Ernst Gombrich, 1992)

Bien que la société moderne tende à simplifier les choses, celles-ci ne peuvent être réduites à un seul aspect. Pour illustrer cela par un exemple connu de tous, je vais parler du bâtiment dans lequel je travaille depuis mai 2021, le Centre Pompidou à Paris. Une série de circonstances me semblent de plus en plus claires. Les voici.

Traditionnellement, ce bâtiment a été lié à Archigram et ses propositions d'architecture futuriste, anti-héroïque et hypothétiquement utopique. Cette interprétation a été renforcée par certaines déclarations de Renzo Piano et Richard Rogers, les architectes du projet, dans les médias de l'époque. Cependant, il est également évident que le projet gagnant du concours, développé dans les bureaux londoniens de Richard et Susan Jane Rogers en 1971, contient des références claires au Mouvement Moderne et à l'architecture de la première moitié du XXe siècle.

Parmi les influences notables, on trouve la Villa Savoye de Le Corbusier, le pavillon allemand de l'Exposition Internationale de Barcelone de 1929 et la Edith Farnsworth House de Mies van der Rohe, la Glass House de Philip Johnson et les maisons préfabriquées de Jean Prouvé.

Dans un numéro de la revue Architecture Design de février 1977, le professeur Alan Colquhoun écrivait sur les références à la période américaine de Mies van der Rohe dans le Centre Beaubourg, ainsi que sur la relation entre le Pompidou et le concept de "conteneur élégant" associé à l'œuvre d'Eero Saarinen et Skidmore, de Charles Eames et sa Case Study House de 1949, et du programme de développement des Southern Californian Schools d’Ezra Ehrenkrantz.

Rappelons que Jean Prouvé était président du jury du concours international qui a choisi le projet de Piano, Rogers, Franchini et Ove Arup & Partners, et que Philip Johnson et Oscar Niemeyer faisaient partie de ce jury.

Alors, trois maîtres du Mouvement Moderne choisissent-ils un projet utopique et impossible d'Archigram ? À mon avis, il est de plus en plus évident que le Centre Pompidou est le bâtiment qui marque la transition entre la fin du Mouvement Moderne et le début du High Tech. En tout cas, ce bâtiment sert à expliquer l'importance du contexte historique et du débat architectural au moment de sa création et de son évolution.

Luis CERCOS, conservateur du patrimoine, restaurateur de l'architecture

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