martes, 16 de julio de 2024

Les études historiques dans les projets de restauration urbaine


Accepter que la restauration architecturale est de l'architecture implique que la restauration d'une partie de la ville, composée de multiples architectures, est également une forme d'urbanisme. Ces interventions doivent proposer des solutions contemporaines pour la ville et ses habitants, en harmonie avec les traces préexistantes.


Intervenir dans les centres historiques exige une approche globale, entamant une recherche philosophique, scientifique et parfois politique, visant à déterminer l'authenticité de l'image transmise par la ville au fil du temps. La ville est alors perçue comme un palimpseste, un objet continuellement réécrit, construit par des destructions et reconstructions successives.

Cette interprétation impose un principe d'aléatoire où le résultat final ne peut être totalement prévisible. Comme un chef d'orchestre dépendant de ses musiciens, le projet de restauration dépend de nombreux autres facteurs pour se concrétiser. L'usage de l'aléatoire devient ainsi une méthode valable et importante.

La restauration de centres historiques nécessite un suivi permanent du projet, car l'aléatoire ne signifie pas absence d'ordre ou de rigueur, mais plutôt une conséquence du passage du temps. L'histoire des villes est une succession d'événements imprévus.

Si un groupe d'experts nie la valeur historique ou artistique d'une zone, la question de sa restauration est immédiatement éliminée, permettant une intervention libre et contemporaine. Ce concept s'inspire de la "Teoria del Restauro" de Cesare Brandi, définissant la restauration comme la reconnaissance méthodologique d'une œuvre d'art. Cela s'applique à toute œuvre humaine, petite ou grande, où la protection administrative signifie déjà une volonté d'intervention.

En l'absence de patrimoine à restaurer, l'intervention devient libre, favorisant une création contemporaine. La restauration urbaine commence par déterminer la polarité esthétique et historique de la zone, puis à analyser la consistance des matériaux et les conditions environnementales pour soit "construire" soit "restaurer" une partie du tissu urbain.

Luis Cercos, Paris, 2024 / photographie : le plateau Beaubourg vers 1971, avant la construction du Centre Pompidou.

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